Tu l’auras remarqué, chez Bocavi, la forme des bouteilles de vin compte !
Il est amusant de remarquer à quel point nos régions viticoles arborent des formes de bouteilles si différentes !
Ces formes ne sont pas réglementées (à l’exception du Clavelin du Jura (ou vin jaune) et de la flûte Alsacienne) mais relèvent de la tradition et d’un façonnage culturel. Les vignerons sont libres de mettre leur nectar dans n’importe quelle forme de bouteille, ils ne perdront pas leur appellation pour autant.
Ainsi, ne sois plus surpris de découvrir un merlot du Chili revêtir l’habit traditionnel du bordelais ! Souvent, il est fréquent d’accorder le cépage à la forme de la bouteille pour une plus grande lisibilité.
Néanmoins, ces morphologies de bouteilles nous permettent de reconnaître l’origine à priori du vin, ce qui n’a, bien entendu, rien à voir avec sa qualité !
Nous allons te présenter les différentes formes de bouteille en décrivant leur anatomie. Petit cours d’anatomie ici !
L’Alsacienne ou « flûte d’Alsace »
dont la finesse et la longueur sont des critères obligatoires pour obtenir l’appellation Vin d’Alsace.
- Sa bague : plate.
- Son col : fin et court.
- Ses épaules : larges, hautes et marquées (pensées pour retenir les tanins)
- Son fût : cylindrique et de taille moyenne.
- Son fond : plat.
- Sa piqûre : varie selon les bouteilles.
La Bordelaise
appelée aussi « Frontignan » est la plus répandue dans le monde !
- Sa bague : carrée.
- Son col : allongé.
- Ses épaules : fines et très peu marquées.
- Son fût : droit et long.
- Son jable : marqué.
- Sa piqûre : plus ou moins importante.
La Bourguignonne
apparût au XVIIe siècle. Presque tous les chardonnays du monde sont contenus traditionnellement dans cette forme de bouteille.
- Sa bague : carrée.
- Son col : court.
- Ses épaules : basses presque tombantes.
- Son fût : conique, large et court.
- Son jable : marqué.
- Sa piqûre : profonde.
La Champenoise
ou la plus lourde de toutes les bouteilles. Le verre plus épais et dense permet de résister à la pression du gaz carbonique.
- Sa bague : fournit un appui au système de fixation du bouchon.
- Son col : allongé et habillé de sa coiffe.
- Ses épaules : peu courbée, sans renflement, facilitant ainsi le glissement du dépôt lors du remuage.
- Son fût : cylindrique d’une largeur de 88,4 mm.
- Son jable : marqué.
- Sa piqûre : d’une profondeur de 30 mm.
La ligérienne
souvent marquée d’un blason sur son moule, elle ressemble fortement à la bouteille bourguignonne avec une légère finesse supplémentaire.
- Sa bague : carrée.
- Son col : fin et allongé.
- Ses épaules : basses presque tombantes.
- Son fût : plus fin que celui de la bourguignonne.
- Son jable : marqué ou non selon les domaines.
- Sa piqûre : profonde lorsque le jable est marqué.
La Rhodanienne
inspirée de la Bourguignonne, elle a des allures de bonne vivante ! On peut retrouver un blason moulé sur la bouteille, à l’instar de l’appellation Chateauneuf du Pape.
- Sa bague : carrée.
- Son col : fin et allongé.
- Ses épaules : souvent gravée de la mention « Côtes-du-Rhône » ou autres AOC
- Son fût : plus large encore que la bourguignonne.
- Son jable : marqué.
- Sa piqûre : profonde.
